Le monde des médias évolue rapidement
En tant que radiodiffuseur public d’influence et de prestige, Radio-Canada est confronté à des enjeux fondamentaux, et ce, malgré sa base d’auditeurs fidèles et la bonne réputation qu’il a su se bâtir au fil des ans.
L’auditoire pour ses canaux de diffusion traditionnelle est vieillissant, le financement fédéral a été resserré, ce qui le force à dynamiser sa base de revenus publicitaires au moment même où les annonceurs se tournent de plus en plus vers les canaux numériques.
Une marque fragmentée
Dans l’industrie, Radio-Canada n’était pas perçu comme un groupe susceptible d’apporter des solutions globales aux besoins des planificateurs media et des annonceurs. Les employés défendaient ardemment l’individualité de chaque propriété média, l’indépendance éditoriale étant en fait un pivot de la culture interne.
La qualité de la programmation était irréprochable, mais il n’y avait pas de lien perceptible ou de synergie entre les différentes entités.
“Ici Radio-Canada”
Le projet a nécessité la participation de plusieurs parties prenantes au sein de l’organisation, notamment lors de la réalisation d’entrevues auprès d’employés de tous les niveaux, de tous les services, toujours en privilégiant une analyse exhaustive de la culture, des besoins et des réticences. Le succès dépendait de la capacité à rallier les différents groupes sous une marque unificatrice pour l’organisation.
Le cœur de la création d’une marque cohérente passait par l’emploi d’une identité visuelle et d’une dénomination commune, mais il était impératif de préserver le parti pris propre à chaque propriété média. Ainsi, chacune des plateformes arbore désormais le symbole visuel de la « molécule » et leur nom est précédé de la particule « ici » qui faisait partie de la culture verbale de la chaîne depuis des temps immémoriaux.